Livre Inter : c’est parti !
Je n’ai pas encore reçu le gros paquet de la Maison Ronde, cela ne saurait tarder (du moins, je l’espère, car le temps court !) mais à la veille d’un week-end un peu désoeuvré et qu’on annonçait pluvieux (je confirme après coup), il me semblait judicieux de prendre un peu d’avance !
J’ai donc fait vendredi une petite visite éclair à la Bibliothèque Reverdy, qui, pour une ville de 13000 habitants, dispose d’un fonds (classiques et nouveautés) bien sympa puisque à ce jour je n’en suis jamais ressortie bredouille (il faudrait vraiment que j’aille bien mal pour sortir bredouille d’une Bibliothèque, comme d’une librairie d’ailleurs, à ce propos allez écouter Philippe Djian (chez Lily ) qui préfère son libraire à son médecin quand il ne sent pas bien), et, la liste alphabétique dans la main, ai déambulé de rayons en rayons, l’âme en peine…jusqu’à …oh victoire…la lettre R comme Olivier Rolin et son « Chasseur de lions » qui m’attendait bien sagement !
Etant tenue à un devoir de réserve (pour les débats et votes, mais en amont aussi peut être ?), je vais tâcher ici de ne pas trop orienter mes lectures (ça c’est dur !)
Je connaissais déjà un peu Olivier Rolin, avais lu (et relu surtout longtemps après) « Port-Soudan » qui m’avait profondément touché à une période de ma vie assez « introspective ». C’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis lancée ce week-end dans l’aventure de son dernier roman, et de l’aventure, il y en a !
Histoire avec un grand et un petit H, littérature, peinture, voyages au long cours, incessants allers et retours entre le présent et le passé, entrecoupés d’introspections de l’auteur sur la vie, le temps qui passe…le tout mené à un rythme trépidant, servi par une écriture vive et riche où se niche à chaque page humour et autodérision. (bon j’en ai peut être déjà trop dit…)
Mais quoi de mieux pour commencer la sélection du Prix du Livre Inter qu’un roman dont la phrase charnière est « Tout est littérature »…
Quatrième de couverture : 'Il y a vingt-cinq ans, dans un livre acheté en Patagonie, je découvrais l’existence d’un pittoresque aventurier français de la fin du XIXe siècle. Trafiquant d’armes, magnétiseur, chercheur de trésors, explorateur, hâbleur, il avait mené en Terre de Feu une expédition qualifiée de « funambulesque ». Bien des années plus tard, j’apprenais qu’il était aussi un ami de Manet, et que le peintre d’ Olympia avait fait de lui un curieux portrait en chasseur de lions.
Voici, romanesque et romancée, leur histoire croisée. On y passe des Grands Boulevards aux rives du détroit de Magellan, on y traverse des révolutions au Pérou, la Commune de Paris et la Semaine sanglante, on y croise Mallarmé, Berthe Morisot, une comtesse pétroleuse, un mutin sanguinaire, une femme sauvage, de supposés cannibales… Au fond du paysage, il y a aussi l’auteur, à la recherche du temps qui a passé : seule chasse où l’on est assuré d’être, au bout, tué par le fauve, seule exploration qui finit toujours sous la dent des anthropophages.' O.R.
NB : l'auteur est un habitué du prix du Livre Inter puisqu'il l'a présidé en 2005 et fut le président, l'année suivante, d'un prix officieux bien sympathique, le prix de Brillac (merci à Joël, ancien juré du Prix du livre Inter d'avoir relayé l'information)