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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 21:05
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Voili voilou... Le prix a été décerné...
Sans moi, sniff !!!


La lauréate du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2007 est Blandine Le Callet pour son roman "Une pièce montée".

                                                         piece-montee-200.jpg


Ce n'était pas mon choix qui allait à un petit café nostalgique mais c'est un bon choix...Le seul, tiens d'ailleurs, que j'avais lu en amont de la sélection ...
Premier roman, déjà récompensée par ailleurs....
Gaëlle
Thom ou Clarabel (entre autres) en parlent ici mieux que moi.




Je suis par ailleurs tout particulièrement heureuse du Choix des libraires qui récompense  " Loin de Chandigarth " de Tarun J Tejpal.


tejpal-240.jpg


J'avais longuement hésité avant de rendre ma copie mais lui avais finalement préféré Philippe Claudel (format plus petit susceptible grâce à ce Prix de toucher un plus large public ) me disant (à juste titre donc -sixième sens d'une ex-libraire ! -) que Tarun J Tejpal serait forcément défendu par les professionnels...


Petit bilan tout perso de cette expérience de jurée de près d'un an  :

* 22 livres à lire quand même

(euh, je peux vous l'avouer maintenant, je ne les ai pas tous lu en entier, certains ne sont décidémment pas ma tasse de thé)

Des petits chouchous donc  :

"Le Café de l'Excelsior" de Philippe Claudel,
- "Maîtresse" de Valérie Martin,
- "Le Siècle des chimères T1 : Les Ogres du Gange" de Philippe Cavalier. (pas lu personnellement mais lu et aimé par mon Papa qui se remet à lire à quelques mois de la retraire, quel plaisir !)
- "Horowitz et mon père" d'Alexis Salatko,
- "Le ciel t'aidera" de Sylvie Testud.
- "Loin de Chandigarh" de Tarun Tejpal.
- "Une pièce montée" de Blandine Le Callet,
- "Panique" de Jeff Abbott,
- "LABYRINTHE" de Kate MOSSE


* Un excellent suivi personnalisé du Livre de Poche

(22 livres gratuits et des cadeaux,  dont un Pochothèque à recevoir que nous devions choisir dans la liste qui suit ***)

* Un petit bémol toutefois : un manque de contact et de communication avec les autres jurés, ce que j'aurais pu palier ce soir si j'avais pu me libérer pour me rendre à la soirée qui se déroulait ici, d'autant plus (quelle rage !) que ces prix étaient remis par une passeuse d'émotion qui me réveille tout les matins  : Patricia Martin (sniff).

Un petit bémol donc, car franchement z'auriez osé faire ça vous ? : Solliciter l'avis de 250 jurés éparpillés dans toute la France et pays francophones et organiser la remise du Prix à Paris (eux ...soit ! c'est inévitable) mais un ...MARDI soir à 19h00 !!!!  Non mais franchement....


Belles découvertes toutefois...Une expérience que je conseille, donc.



Bon bah... pour rencontrer Patricia Martin, il ne me reste plus qu'à postuler une nouvelle fois au Prix du Livre Inter...Délibération un dimanche ( ah ! que ça doit être bien...) et remise du prix le lundi à la Maison Ronde...






*** Liste des Pochothèques à choisir

CONTES ET HISTOIRES        ANDERSEN-HANS CHRISTIAN

ROMANS DE COLETTE            COLETTE

MEMOIRES D OUTRE-TOMBE T01      DE CHATEAUBRIAND-F.R

FABLES DE LA FONTAINE      DE LA FONTAINE-J

MAXIMES  MEMOIRES           DE LA ROCHEFOUCAULD-E

CONTES CRUELS ET FANTASTIQUES          DE MAUPASSANT-GUY

COMEDIES CHOISIES            GOLDONI

DRAMES CONTEMPORAINS    IBSEN-HENRIK

ROMANS ET NOUVELLES       KAWABATA-Y

ATLAS DU CINEMA     LABARRERE-A

LES PHILOSOPHES DE L'ANTIQUITE AU XXE SIECLE        MERLEAU-PONTY-M

LES ESSAIS (NOUVELLE EDITION SOUS COFFRET)            MONTAIGNE

JOURNAL 1932-1939  NIN-ANAIS

ROMANS ET RECITS   PEREC-GEORGES

OEUVRES COMPLETES / ARTHUR RIMBAUD RIMBAUD-ARTHUR

ANTHOLOGIE DES MEMOIRES DE SAINT-SIMON   SAINT-SIMON

LA LEGENDE DU GRAAL          STANESCO-M

ROMANS ET NOUVELLES       WOOLF-VIRGINIA

LE GRAND LIVRE DE LA SANTE          XXX

ENCYCLOPEDIE DE LA FRANC-MACONNERIE            XXX

ENCYCLOPEDIE DE LA LITTERATURE            XXX

DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA MAGIE           XXX


Eh eh... petit quizz : Quel est celui que j'ai finalement choisi ?

Et vous qu'auriez vous choisi ?

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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 21:50

tejpal-240.jpg 
















L’Inde du Nord à la fin des années 1990. Le narrateur, journaliste aspirant écrivain, et sa femme, Fizz, partagent, depuis quinze ans, une intense passion, très sensuelle, très charnelle. Jusqu’au jour où, restaurant leur maison accrochée aux contreforts de l’Himalaya, le narrateur découvre soixante-quatre épais carnets, le journal intime et impudique d’une Américaine, Catherine – ancienne propriétaire des lieux –, dont la lecture va peu à peu détruire son couple…

Roman magistral, « Loin de Chandigarh » dont le titre original est «  The alchemy of desire » nous ouvre les portes du désir, de son alchimie mystérieuse qui le fait naître, vivre et mourir à notre insu.

Roman magistral, tant par le fond qui tout au long de près de 700 pages nous aimante à l’instar du narrateur qui ne peut se soustraire à  la lecture des vieux carnets intimes  qu’il a découvert, que par la forme servie par une écriture (et une traduction) superbe toute empreinte de sensualité.

 

Qu’il évoque les corps…

 

Parfois, l’intensité était telle que nous tremblions avant même de nous frôler. Nous étions comme des démineurs, nerveux à la perspective de ce qui risquait d’advenir au premier effleurement. J’étais dur, tendu, impérieux, et différais l’instant du contact. Fizz était empourprée, ses lèvres frémissaient. Dès que nous nous touchions, c’était l’explosion ; nous devenions à la fois bruts et sublimes, bêtes et anges, chair et lumière. Fizz et moi.

Parfois, le plaisir était si insoutenable que j’éprouvais l’envie de croquer un morceau de sa chair et de le mastiquer. D’autres fois, j’aspirais seulement à pousser un gémissement qui emplirait le paradis.

 

 

Intuitivement, Catherine savait que le désir était un lichen poussant dans l’humidité et l’obscurité. Le mettre en pleine lumière risquait de le tuer.

 

 

La nature…

 

C’était une journée magique. Un instant, ils étaient sous la caresse d’une pluie légère comme de la gaze, qui déposait une fine pellicule sur leurs cheveux, leur peau et leurs vêtement ; l’instant suivant, le ciel se dégageait et le monde était haut et bleu. La brume, cependant, était toujours présente, en mouvement continuel, modifiant la vue d’une seconde à l’autre. Parfois, si dense et si tangible que l’on aurait presque pu en casser un morceau. (…) Au dessus de la cuvette de la vallée, un aigle traçait des cercles tranchants. (…)

Alors qu’ils contemplaient le paysage, un arc en ciel compact prit racine au centre exacte de la vallée de Jeolikote et commença à se déployer. Sans se fragmenter, il s’étira au dessus de leurs têtes en quelques minutes et planta ses dents quelque part à l’intérieur de la vallée  de Bhumiadhar. Ils demeurèrent longtemps silencieux sous l’arche vibrante aussi solide que la brume.

 

 

La lune gonflée comme une femme à son sixième mois de grossesse.

 

 

Le mystère de la création littéraire …

 

Je déplaçais le récit tel un filet d’eau sur le sol carrelé d’une salle de bain. Une inclinaison invisible déviait sa course, comme celle d’un escargot. Je décrivais chaque tour du nouage de turban, chaque tasse d’eau fraîche, chaque crin de la queue d’un cheval, chaque affûtage de l’épée. Allant contre ma nature, je devins minimaliste. Je ratissais les pensées de mon jeune héros, les aérais avec la patience oisive d’une grand-mère vidant de vieilles malles

 

Ou les contrastes fascinants de L’inde…

 

 

Dés l’instant où elle avait posé le pied à Bombay – avec l’impression d’être une vierge rejetée -, une explosion de couleur, de sonorité, d’images, l’avait transportée. Tous ses sens furent assaillis d’un coup. Et le grand paradoxe indien : la coexistence d’une extrême agitation et d’une extrême torpeur la frappa au premier regard.

 

 

Tarun J Tejpal enveloppe sa prose d’une gangue de désir, dont on a du mal à s’arracher, la dernière page refermée.

 

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 21:27
















Et bien voilà ! Comme quoi il faut toujours se méfier des quatrièmes de couverture...Je m'étais gardé ce roman pour la fin, très alléchée par le thème (spiritualité contre argent-roi) mais je suis franchement très déçue. L'histoire est plate et l'écriture manque franchement de profondeur. Ce roman a obtenu le "Grand Prix du roman de l'Académie française 2005". Comprends pas...Ou bien je suis passée à côté de l'essentiel.

Si vous, vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire...
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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 23:34


















Gorowitz et Dimitri Radzanoz se rencontrent au conservatoire de Kiev, ou ils s’affrontent en duel au piano. Mais la révolution d’octobre 1917 met fin à cette belle jeunesse dorée. L’un émigre aux Etats-Unis et devient le grand Horowitz, enchaînant les représentations et déplaçant les foules lors de chacun de ses concerts ; le second atterrit en banlieue parisienne, ouvrier aux usines Pathé Marconi le jour, pianiste virtuose méconnu la nuit, choisissant de vivre dans le silence, le silence qui est au cœur de la musique.

 
C’est son fils Ambroise qui raconte avec ses yeux d’enfant puis de jeune adulte : le Paris des émigrés russes des années 40, les hostilités de la guerre, la débâcle de 1940, l’Occupation, la rafle du Vel’ D’Hiv, les restrictions, l’armée des ombres, la collaboration, la Libération, puis l’après guerre. Mais l'histoire n'est là qu'en toile de fond, car tout tourne autour de la figure du père et de sa passion pour la musique et ses joutes de jeunesse avec son compatriote : car les duels avec le grand Horowitz vont reprendre en secret, pour son plus grand plaisir d’enfant.

 
Horowitz et mon père est un petit roman qui se déguste doucement pour en apprécier la prose, le regard juste du narrateur et toute la tendresse qui s’en dégage. Il retrace deux vies parallèles séparées par l’Océan Atlantique, deux choix de vie : l’une faite de discrétion, d’effacement, de fougue contenue, de sérénité, l’autre de gloire, de succès mais également de tous ses corollaires : une vie toute entière vouée au public au mépris de sa vie privée et de sa santé.

 
Deux vies parallèles que tout sépare, tout, sauf la musique et les yeux d’un enfant à jamais lié à ces deux destinées.

 

Eclat de lecture :

Tandis que le géant Horowitz bataillait sur scène, en pleine lumière, son obscur compatriote rendait coup pour coup dans un pavillon de banlieues aux volets clos. De part et d’autre de l’Atlantique, les deux hommes, reliés par un fil invisible, rivalisaient de brio, frappant les blanches, cognant les noires jusqu’au K.O. Horowitz, groggy, saluait un parterre en liesse. Du fond de sa bicoque en meulière, son fantomatique challenger, tout aussi chancelant, savourait sa victoire.


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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 19:17














De Sylvie Testud, je ne connaissais que son interprétation de la jeune française expatriée dans une entreprise au  Pays du Soleil levant, interprétation si remarquable qu’elle m’avait illico presto poussé à découvrir le roman dont le film est tiré : Stupeur et tremblements, d’Amélie Nothomb (Roman remarquable itou, bien que je ne sois pas vraiment fan par ailleurs du reste de l’œuvre de l’auteur).

 
Tout ça pour dire qu’en découvrant son roman « Le Ciel t’aidera » dans ma boîte aux lettres il y a quelques jours, j’étais plutôt assez contente de ce petit cadeau de lecture, bien qu’une petite voix (mal intentionnée ?) au fond de moi me disait : Mouaih, facile de se faire ouvrir les portes des maisons d’édition quand on est connu, pi d’abord c’est pas un écrivain…

 
Et bien ma petit voix était vraiment mal intentionnée car le roman de  « Mademoiselle Testud » m’a drôlement plu et le mot « drôlement » n’est pas placé là à la légère car j’ai beaucoup ri.

 
(Oui, oui, j’ai bien écrit « ri », pas « souri », un vrai rire littéraire et ce n’est pas si souvent que ça : mon dernier rire littéraire remontait à la lecture de la nouvelle « Junior » d’Anna Gavalda tiré de son recueil « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » (vous savez le coup du sanglier…) et mon plus mémorable rire littéraire remonte à près de dix ans, sur une plage des Landes, un « Wilt 1 »  Tom Sharpe tout écorné ouvert devant moi).

 
(Soit dit en passant, la plage n’est pas le meilleur endroit pour vivre un rire littéraire quand on ne veut pas se faire remarquer, mais j’avais fait des émules de Tom Sharpe cet été-là…)

 
Car quand Sylvie Testud ne tourne pas, quand elle ne joue pas un rôle sur un plateau, c’est une vraie « flippeé » de la vie, qui « a peur de tout sauf du ridicule » dixit son copain : des parkings souterrains la nuit (là je la rejoins), de la rue, des toitophiles qui pénètrent dans votre appartement par le velux, des oiseaux…Et du coup se retrouve dans des situations inimaginables (d’où le mot ridicule utilisé par son copain) et là je ne dirais pas un mot de plus car tout le piment de son roman est là …

 
Bon, bien sûr, on se dit que parfois elle en fait un peu trop et certains passages de son roman comportent quelques lourdeurs et longueurs. Mais, la dernière page fermée, difficile de ne pas craquer pour ce petit bout de femme qui se dévoile à cœur ouvert, et qui dit tout haut les angoisses que nous ressentons tout bas, parce que ces choses-là, dans notre super société où il est de bon ton de foncer sans exprimer ses angoisses et ses peurs, sont bien trop souvent tues et refoulées : la peur de ne pas être à la hauteur dans son rôle de mère, la peur de la foule, de la nuit, de la solitude la nuit quand la maison craque, de retrouver sa maison en feu,  de prendre une décision, du regard des autres…

 

Ca fait du bien de savoir qu’il y a plus flippée que soi…

 
Eclat de lecture :

 
" Mon chien a accepté d’oublier la trompe de l’aspirateur pour se visser à la porte d’entrée. Il est venu voir qui est l’ami qu’il faut lécher de pied en cap. Tiago est un animal gentil. Le mot « gentil » semble parfois faible lorsqu’il s’agit de mon chien. Ce chien est un chien aimant. Il aime l’espèce humaine comme aucun homme ne l’a jamais aimée. Il n’a qu’une idée en tête : lécher les humains. Dès que l’un d’eux se présente, il sort son immense langue rose et humide, prêt à badigeonner l’être aimé de sa salive. Mon chien est capable de prendre peur devant un sac en plastique qui s’envole. Il est terrorisé par mon aspirateur. Il frôle la crise cardiaque quand une porte claque à cause du vent. Il y a pourtant une chose qui le ravit : c’est quelqu’un qui veut entrer chez moi !  "



Cueilli également chez Hélène
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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 22:33






Bon ok j'avoue : J'ai accepté d'être jurée du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2007 non en raison du culte que je voue à cette collection ( sûrement la moins représentée dans ma bibliothèque mes piles de livre) mais bien pour avoir le plaisir de recevoir gratuitement près d'une vingtaine de livres pendant un an...

Mes à priori pour le Livre de Poche n'étaient jusqu'alors pas très folichons : Maison Hachette, patati patata...Mais que ne ferait-on pas pour tenter au maximum de réduire son budget livre...

Seulement, voilà, depuis le début de cette aventure, je vais de bonnes surprises en bonnes surprises ...Une première sélection de très bonne qualité, une seconde itou pour ce que j'en ai déjà lu (j'en reparlerai) et surtout une très bonne communication de la part de l'équipe du Livre de Poche : réponses personnalisées aux e-mails envoyés, et ce soir,  dans ma boîte aux letttres, ...le résultat du vote du mois de février.

Je tairai ici les résultats, bien qu'on ne soit pas lié par une clause de confidentialité, car là n'est pas le plus intéressant. Non, le plus intéressant, c'est de pouvoir lire une sélection des commentaires du jury pour les trois livres en lice.

L'occasion de s'apercevoir que les lecteurs viennent de France Métropole (Soit, on s'en serait douté), mais également de pays francophones ( Belgique, Algérie, Maroc) et des DOM-TOM.

L'occasion surtout de partager des émotions et des plaisirs de lectures.

A défaut de débat à 150 autour d'une table ronde, j'avoue bien apprécier ce "feed-back" (très en vogue ce mot, trouvez pas ?) de la part de l'équipe du Livre de Poche.

Alors, non, rien de rien, ...

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 21:28

Le Destin de Iouri Voronine -  Henriette Jelinek
Horowitz et mon père -Alexis Salatko
Le ciel t'aidera - Sylvie Testud


Après la lecture des 3 livres de février ( hum, hum, enfin pas tout à fait, car les romans d'espionnage et moi, ça fait deux...mais mon père s'en charge pour moi et ...il a  l'air d'apprécier ! C'est un plaisir de le voir se passionner pour la lecture...)

Il a bien fallu voter. (et agrémenter son choix d'un petit commentaire...Quand même !) C'est cruel, je sais mais...

Je vous dis ou pas mon choix ? Vous l'aurez surement deviné ! 


??



Et voici la sélection du mois de mars : (pas encore dans ma boite à lettres)



Le Destin de Iouri Voronine - Henriette Jelinek





Quatrième de couverture :

Los Angeles, Californie.

Un veuf d’origine russe se voit un jour arraché à sa pauvre retraite par son fils unique qui a connu une réussite sociale et financière surprenante.

Obligé de renoncer à son nom russe, installé dans une luxueuse villa de Beverly Hills, égaré parmi les milliardaires, errant dans les collines d’Hollywood dans une limousine avec chauffeur, le vieillard est malheureux, incapable de communiquer avec son fils fasciné par l’Argent-Roi.


Ses pas le guident vers un monastère orthodoxe où il sent remonter en lui, au cœur même des États-Unis, les effluves de la terre natale.

Commence alors une ascension spirituelle et religieuse qui illuminera tout son entourage, jusqu’à son fils. On pense à Gogol, au Cœur simple de Flaubert, au Père Serge de Tolstoï. Par ce livre, Henriette Jelinek montre qu’elle atteint la pleine maîtrise de son art.

Livre testament, sous la forme d’une méditation fascinante, sur l’Ouest et l’Est, sur l’Amérique impériale et la sainte Russie éternelle. Le Figaro littéraire.



 

Horowitz et mon père -Alexis Salatko





Quatrième de couverture :

Juste avant la révolution d'Octobre, Dimitri Radzanov et Horowitz s'affrontent en duel au piano au conservatoire de Kiev. Chassés par les Bolcheviks, les deux jeunes gens doivent fuir l'Ukraine. Horowitz émigre aux Etats-Unis où il rencontre vite fortune et gloire. Radzanov, quant à lui, après avoir servi dans la garde blanche, échoue en banlieue parisienne avec sa mère. Il entre comme chimiste aux usines Pathé Marconi à Chatou où, ironie du sort, il va fabriquer des disques pour son vieux rival Horowitz qui fait vibrer les foules outre-Atlantique. Mais il n'a pas renoncé à la musique et les duels vont reprendre, à distance, pour le  plus grand bonheur de son fils...


Le ciel t'aidera - Sylvie Testud

 



Quatrième de couverture :

« T’as peur, t’as peur de tout, sauf du ridicule », m’a dit mon copain qui est d’une mauvaise foi sidérante.

« Il n’y a aucun danger dans cette maison, à part toi ! » il a rajouté. [...]


Si le courage peut se mesurer à la peur à surmonter, alors je me proclame la fille la plus courageuse du monde.


Je ne suis quand même pas la seule fille qui balise à l’idée de dormir seule ? Je ne suis pas la seule fille à dire  que se garer dans un parking non surveillé, la nuit, ça fout les jetons ?
C’est pas moi qui invente les cambriolages ?

Les dingues qui vous guettent au coin de la rue ? Les monstres pervers pires que des loups ?
S. T.


Flippée, Sylvie Testud ? Le Ciel t’aidera est l’histoire de sa vie quand elle ne joue pas un rôle sur un plateau, l’histoire d’une fille trop imaginative qui rêve de mourir centenaire et dans son lit. Alors elle se bat comme un diable : elle planque des couteaux sous ses matelas, se balade avec un ravissant pistolet de dame, s’entraîne au sabre sur ses plantes vertes. C’est vrai qu’elle est flippée, mais il y a quand même des trucs bizarres… Son copain, lui, trouve que tout est normal, à part elle.


 

A suivre donc ...

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 16:11
















1828. Marion Gaudet vit dans une plantation dans le Sud des Etats-Unis, où elle promène son ennui et son détachement. Elle pose un regard froid et désabusé sur sa morne vie, sur son mari bête et méchant qui ne l’aime pas, qu'elle observe à la dérobée tandis qu’il se livre à  son divertissement préféré :l’humiliation de ses esclaves. Evoque son quotidien où se mêle le passé, son père aimé, trop tôt disparu, ses regrets et ses aspirations vaines de femme libérée.

Et puis, il y a Sarah, son esclave attitrée, maîtresse malgré elle de son mari et mère d’un petit bâtard, Walter, créature ingouvernable, …petit chat sauvage, beau et rebelle, qu’un médecin diagnostiquera sourd. Entre Manon et Sarah, des relations ambiguës se nouent et se dénouent, tour à tour maîtresse ou esclave, rivales ou unies.

Comme un écho à cette atmosphère étouffante, à l’air lourd et pesant, la menace gronde au loin. Le choléra et la fièvre jaune décime La Nouvelle-Orléans et des esclaves fugitifs fomentent des révoltes que les patrouilles de planteurs parviennent de moins en moins à contenir.

Frappée de plein fouet par cette double menace, Manon en profitera, par un instinct de survie et d’indépendance, pour sortir de sa léthargie, sans toutefois parvenir à se départir de ce détachement, de ce vide laissé en elle.

Avec une écriture tendue et dépouillée, Valerie Martin tisse une fresque intérieure riche de silences, de regards appuyées ou fuyants, où s’emmêlent les fils des faux-semblants et des apparences, des bourreaux et des victimes.

Eclat de lecture :

 

J’ai demandé : « Qu’a dit le docteur à propos de Walter ? » 

Elle a levé les yeux vers moi, puis les a reposé sur son travail avec une expression aussi impénétrable que celle d’un masque mortuaire.

«  L’entend rien »

- A-t-il recommandé un traitement particulier ?

- Tout ce que le maître a dit, c’est qu’il n’entend pas.

- Et celle-là, elle entend, » ai-je demandé en désignant le bébé. Pour toute réponse, Sarah a posé le tissu sur ses genoux, s’est tournée vers la petite créature et a frappé dans ses mains ; à ce claquement, sec comme un coup de fouet, les bras de l’enfant ont jailli du berceau et elle a poussé un petit cri de surprise. Sarah s’est remise à son travail. Sa bouche avait un pli satisfait et insolent.

J’ai protesté : « Tu pouvais te contenter de me répondre. » Elle en arrivait maintenant à la couture de l’ourlet, qui s’est déchiré d’un seul cri.



Ici Le billet de Tatiana 
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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 21:23
Le café de l’Excelsior – Philippe Claudel
Maîtresse
- Valérie Martin
Les Ogres du Gange- Philippe Cavalier

 


Trois livres ce midi dans ma boîte aux lettres…Quel plaisir !!!

 

Voici donc la première sélection du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2007 :

 

                                             
   Le café de l’Excelsior
– Philippe Claudel

 

    Quatrième de couverture :

Viens donc Jules, disait au bout d'un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée... Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu'il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d'un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

 

Dans une prose nette, polie comme un zinc par le temps, Philippe Claudel rend bien la poésie des assommoirs qui sont autant un lieu d’oubli qu’un petit paradis vu par les yeux de l’enfant.

Pierre Hild, Le Matricule des Anges

 

   Maîtresse - Valérie Martin

 

     Quatrième de couverture :

1828. Sa voix est sereine, comme détachée de tout. Et pourtant si dérangeante. Manon est propriétaire d'esclaves dans le Sud des Etats-Unis. Elle nous parle de ses aspirations et de ses fantasmes, de son passé et de son présent, de son mari qui ne l'aime pas, et de Sarah, son esclave qui, petit à petit, va s'installer dans sa vie jusqu'à la lui voler. Et, peut-être, intervertir les rôles. Car qui, de la maîtresse et de l'esclave, possède ou est possédée ? Qui est la victime et qui est le bourreau ? C'est sur cette ambiguïté que repose le roman de Valérie Martin. C'est aussi dans ce paradoxe qu'il puise toute sa force.

Couronné par le prestigieux Prix Orange, qui récompense le meilleur roman de langue anglaise écrit par une femme, ce saisissant portrait est une double démythification du Sud chevaleresque de l'Amérique et du bonheur conjugal. Mais plus qu'un réquisitoire contre toutes les oppressions, Maîtresse est un magnifique plaidoyer pour la vie.

« Original, sans complaisance, cet examen des rapports maître-esclave et de leurs effets sur la vie intérieure est sans précédent. Et l'écriture - si tendue et dépouillée -, une merveille. »

Toni Morrison

   Les Ogres du Gange- Philippe Cavalier

 

    Quatrième de couverture :

Les Ogres du Gange. Calcutta, 1936. L'Inde coloniale de Kipling a déjà perdu de sa grandeur. Les nationalistes hindous pactisent avec les services secrets allemands pour chasser les Britanniques. Fraîchement débarqué de Londres, David Tewp, jeune officier du MI6, découvre un complot d'une ampleur terrifiante. Sur les traces d'une trop belle photographe autrichienne et d'un couple d'aristocrates roumains aux sympathies politiques ambiguës, Tewp plonge dans un univers de ténèbres auquel sa bonne éducation et son rationalisme ne l'avaient en rien préparé.
Des brasiers funéraires de Calcutta aux palais d'une noblesse décadente, entre jeux d'espions, guerre civile, disparitions d'enfants et rites étranges, la traque des Ogres du Gange commence
.
Thriller érudit au rythme haletant, les Ogres du Gange emprunte avec une même maîtrise au roman d’espionnage et à ce romantisme noir qui s’inscrit dans la grande tradition du fantastique européen. L’épopée crépusculaire de David Tewp inaugure un cycle en quatre tomes intitulé Le Siècle des Chimères.

 

Ayant beaucoup aimé Les âmes grises  de Philippe Claudel il y a quelques années, je vais donc commencer par Le Café de l’Excelsior. Maîtresse me parait également très « alléchant ». Je suis un peu moins attirée par les thrillers ou romans d’espionnage, mais Les Ogres du Gange se déroule en Inde, et je suis toujours curieuse quand il s’agit de ce pays.

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 18:44





Moi qui rêve de devenir jurée du Prix du livre Inter, voilà qu'hier soir j'apprends que j'avais été retenue pour devenir membre du jury du  Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2007.


Bon bien sûr, c'est bien moins alléchant dans le concept :

Là où vous devez de votre mimine écrire votre plus belle lettre pour séduire l’équipe Culture de la Maison Ronde (Ah rencontrer Vincent Josse et Patricia Martin !) (et Jean Echenoz l'an passé !!), de simples clics dans un questionnaire ont suffi (rempli au cours d’une soirée de désoeuvrement sûrement car ça m’était complètement sorti de la tête).

Là où vous partagez vos coups de cœur (ou de gueule !) pour défendre votre chouchou en face de 23 autres jurés autour d’un débat que bon nombre d’ex-jurés qualifient d’inoubliable, il vous suffira chaque mois de voter encore par un petit clic sur un lien hypertexte.  (En même temps, un débat à 150...)

Enfin voilà…Et malgré tout, dîtes-moi, qui pourrait résister à la perspective du plaisir de recevoir chaque mois  pendant près d’un an 3 livres gratuits dans sa boite à lettres avec pour seule mission de les lire  et de donner son avis ?

Bin pas moi


Pour info, les lauréats des années précédentes :

L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón en 2006

Impératrice de Shan Sa en 2005

Lou - Histoire d’une femme libre de Françoise Giroud en 2004

Un enfant de Patrick Poivre d’Arvor en 2003

Fille du destin d’Isabel Allende en 2002

Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb en 2001

Combustion de Patricia Cornwell en 2000


J'avais lu Stupeur et tremblement que j'avais beaucoup aimé (le film également avec Sylvie Testut ) et j'ai entendu beaucoup de bien de L'ombre du vent...

Je vous ferai part de certaines de mes lectures...A suivre...

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