Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

M'écrire

Archives

6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 17:50


À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.


Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai



D'autres vies que la mienne...Quel joli titre dont on comprend mieux la poésie, la justesse après lecture

 

ou comment un auteur perpétuellement insatisfait

 

Moi qui vit dans l'insatisfaction, la tension perpétuelle, qui cours après des rêves de gloire et saccage mes amours parce je me figure toujours qu’ailleurs, un jour plus tard, je trouverai mieux

 

à croisé, à quelques mois d'intervalle des êtres marqués par le deuil et la maladie, mais dont la puissance de l'amour et une certaine sagesse de la vie l'ont à jamais transformé.

Ce roman s’articule autour de deux drames : La mort d’une petite fille de 4 ans, Juliette, emportée par la terrible vague meurtrière du Tsunami en décembre 2004 alors que l’auteur, sa compagne Hélène et leurs deux enfants respectifs s’y trouvaient en vacances,  et celle d’une autre Juliette, sœur d’Hélène, et mère de trois enfants, qui meurt d’une récidive de cancer dans le cours de l’année 2005.

 

Ces autres vies, ce sont celles de Philippe, Jérôme et Delphine, grand père et parents endeuillés de la petite Juliette dans un drame qui les dépasse mais qui souligne leur amour, leur unité et leur humanité surtout ; Ce sont celles de Patrice, mari de Juliette, d’Emilie, Clara et Diane, leurs trois filles. Mais aussi celle d’Etienne, ami et collègue de Juliette, qui partageait avec elle un handicap physique lié au cancer - une jambe amputée pour lui et inerte pour elle – ainsi qu’une même passion pour la magistrature qui les avait réuni à Vienne pour défendre les victimes du surendettement. (Passage- presque une enquête journalistique- très intéressant d’ailleurs  concernant le surendettement, que je ne percevrai sûrement plus jamais de la même façon à présent)   

 

Au-delà de la mort bien sûr, car quoi de plus terrible que la mort d’un enfant et celle d’une maman, c’est surtout un message d’amour, de sagesse, d’humanité et de justice que ces autres vies apportent à l’auteur, l’éloignant peu à peu de ses démons, lui redonnant confiance en la vie, en la simplicité, en l’amour surtout.  

 

Ce très beau passage qui peut résumer tout le livre :

 

Chaque jour depuis six mois, volontairement, j’ai passé quelques heures devant l’ordinateur à écrire sur ce qui me fait le plus peur au monde : la mort d’un enfant pour ses parents, celle d’une jeune femme pour ses enfants et son mari. La vie m’a fait témoin de ces deux malheurs, coup sur coup, et chargé, c’est du moins ainsi que je l’ai compris, d’en rendre compte. Elle me les a épargnés, je prie pour qu’elle continue. J’ai quelquefois entendu dire que le bonheur s’appréciait rétrospectivement. On pense : je ne m’en rendais pas compte mais, alors, j’étais heureux. Cela ne vaut pas pour moi. J’ai longtemps été malheureux, et très conscient de l’être ; j’aime aujourd’hui ce qui est mon lot, je n’y ai pas grand mérite tant il est aimable, et ma philosophie tient tout entière dans le mot qu’aurait, le soir du sacre, murmuré Madame Letizia, la mère de Napoléon : « Pourvou que ça dure ».

 

Ah, et puis : je préfère ce qui me rapproche des autres hommes à ce qui m’en distingue. Cela aussi est nouveau.


Une bien meilleure analyse que la mienne par ici

 
Partager cet article
Repost0
29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 23:57




Voici comment, après des mois de voyages erratiques, après avoir navigué sur le fleuve Ogooué, flâné en Angola et à São Tomé e Principe, traversé les plateaux Batékés, je me suis retrouvé, le 3 octobre 2006, à Brazza au-dessus du cercueil de Brazza, un cercueil tout neuf Fabriqué par EGPFC-Wilaya d'Alger, en compagnie du président de la République gabonaise Omar Bongo Ondimba, du président de la République congolaise Denis Sassou Nguesso, du président de la République centrafricaine François Bozizé, des ci-devants concitoyens Douste-Blazy et Kouchner, du nonce apostolique Monseigneur Andres Carrascosa Coso, et du roi des Tékés Auguste Nguempio.

D'hôtels en hébergements de fortune, j'ai consigné les vies de contemporains de Brazza, celles de David Livingstone ou de Henry Morton Stanley, mais aussi celles d'Albert Schweitzer et de Jonas Savimbi. A Kigoma, sur les rives du lac Tanganyika, j'ai cherché les traces de la guerre congolaise de Che Guevara. Afin d'écrire les vies d'Emin Pacha et de Tippu Tip, je me suis rendu à Zanzibar.


 

J’ai eu vrai coup de cœur pour ce roman, pas quelque chose d’instantané, mais plutôt quelque chose qui s’est construit de pages en pages à ma plus grande surprise,  et qui une fois la dernière refermée s’est conclu par un : j’ai envie de le relire.

 

Je ne suis habituellement pas attirée par les biographies, ni par les récits de voyage mais si Equatoria emprunte des deux genres, il s’agit bel et bien d’un roman ou en tout cas d’une construction romancée.

 

Car si j’ai peu à peu été séduite par la vie et les aventures de ce Brazza et de ses contemporains (Loti, Stanley, Livingstone, Conrad, Schweitzer, Céline, Jules Verne, Jonas Savimbi, Emin Pacha, Tippu Tip, même le Che et j’en oublie sûrement) c’est grâce à la construction du roman qui ne retrace pas la vie de Brazza de manière chronologique mais qui part des lieux que l’auteur revisite pour évoquer tout en puzzle un épisode de la vie de l’explorateur et de ses rencontres. L’histoire ainsi rattachée à la Géographie donne au récit une dimension très vivante, très rythmée, très moderne.

 

De plus, le fait que l’auteur intitule certain de ses chapitres par les prénoms des personnages qu’il va évoquer (ex Pierre et Jules pour Pierre Brazza et Jules Verne) nous rend les personnages plus proches de nous et nous oblige parfois à un petit jeu de Quizz, qui titille la curiosité, ou du moins la maintien en éveil. Au détour du voyage de l’auteur, on est témoin également des belles rencontres qu’il tisse, avec souvent de vrais beaux personnages pitoresques, témoin de l’Afrique du passé et d’aujourd’hui.

 

Au-delà de l’évocation de la vie de Brazza, c’est aussi tout un passé de l’Afrique mais aussi de l’Europe que l’on revisite : Le temps des terres encore vierges, des longs fleuves inconnus, des grands explorateurs et des sociétés de géographie mais aussi, bien sûr, le colonialisme et l’esclavagisme ainsi que l’Afrique d’aujourd’hui qui s’est construite de son passé, de ses divisions, réunions,  coups d’état ( où l’on apprend que l’actuel état de la Tanzanie est né après un coup d’ Etat qui a eu lieu en 1964 et qui a réuni le Tanganyika et Zanzibar).

 

 

Un livre à déguster doucement comme Patrick Deville aime sûrement voyager : pas pressé, curieux, érudit mais attentif aussi à la beauté du paysage (les couleurs acidulés de Sao Tomé, la beauté d’un port). En savourer aussi, par ci par là, les pointes d’humour…

A lire absolument avec une carte à portée de la main, ou mieux, si possible, avec des cartes : celles du passé qui éclairent celles d’aujourd’hui.

Un très bel extrait concernant l'esclavage :

 

"Ces histoires ne sont ni antiques ni lointaines pour qui dispose d’un instrument précis de mesure de l’histoire. J’ai vu les yeux de ma grand-mère qui a vu les yeux de son grand-père. Celui-ci vivait au Caire. Il a vu souvent les yeux de Lesseps qui ont vu les yeux de Brazza. Tout cela se joue en un rien de temps. La traite n’est pas une histoire ancienne. Des hommes dont je vois les yeux ont vu les yeux de leur grand père qui fut un homme enchaîné. "

Partager cet article
Repost0
27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 21:48



Traques donne la parole à quatre personnages qui se croisent deux par deux.

Claire et Anatole. Elisabeth et Vincent.

 

Claire a fuit sa famille et le carcan dans lequel, elle et sa sœur Jeanne, ont été élevé : Au sein d’une maison en équilibre au bord d’une falaise qui s’effrite, dans le perpétuel et oppressant souvenir de leurs deux sœurs jumelles, noyées bien avant leur naissance et dont toutes deux portent, comme un fardeau, le prénom.

 

Anatole chassé de son pays natal, erre de pays en pays, d’usines désaffectées en marais isolé où règnent les exclus mais aussi la violence, la maladie, la mort.

 

Elisabeth croupit dans une maison de retraite qui jour après jour l’humilie, la catalogue selon son degré de dépendance dans les tâches de la vie quotidienne.

 

Son fils Vincent, le mal aimé, le frère de celui qu’elle a un jour répudié, est cadre dans une entreprise. Sans arrêt évalué, noté, jaugé, il s’en éloigne peu à peu, avant de s’en exclure.

 

Traques est un roman sur la fuite d'êtres face à un monde qui oppresse, qui compresse, qui nivelle, classifie. Les personnages sont enfermés, isolés. Se parlent peu, ne se touchent pas. Ils sont des fantômes, au-delà d’autrui, au-delà de toute aide extérieure.

 

De très beaux passages dans ces monologues sur la vieillesse

« On n’imagine pas que le corps d’un vieillard puisse susciter autre chose que des caresses contraintes, c'est-à-dire professionnelles. »

 

sur l’exclusion, le carcan du monde du travail

 

 

et celui parfois très lourd de l’entourage familial

«  On nous avait ensorcelés, si bien tenu en laisse que nos vies, à force, peinaient à s’incarner et même n’y arrivaient pas du tout, en somme s’étiolaient – mon corps et mon esprit suffoquant sitôt la porte franchie la porte d’entrée de notre maison et nos vies rabougries à l’intérieur… »

 

L’écriture alterne mélange de faits bruts (notation d’Elisabeth par le personnel de l’asile, notes et jugement d’encadrement de Vincent) et longue prose poétique,  comme pour mieux accentuer le fossé entre la brutalité du monde extérieur et la douceur du murmure intérieur de chaque personnage.  





Partager cet article
Repost0
19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 19:08




« Il est évident que la fortune pour le moins tardive de ma grand-mère a joué un rôle important dans cette histoire. Sans tout cet argent, mes parents ne seraient jamais revenus s'installer dans le Finistère. Et moi-même sans doute, je n'aurais jamais quitté Brest pour habiter Paris. Mais le vrai problème est encore ailleurs, quand il a fallu revenir des années plus tard et faire le trajet dans l'autre sens, de Paris vers Brest. ».

 

Paris – Brest est un huis clos familial entre une histoire d’allers et de retours. Un huis clos sous tendu par une histoire d’argent bien sûr, dans une ville «  nauséeuse » qu’on dit «  avec quelques autres la plus affreuse de France (…) tranchée comme une pyramide aztèque par un coup de faux horizontal » : Brest.

Il s’agit d’une histoire, ou plutôt de deux histoires imbriquées l’une dans l’autre  comme des poupées russes : celle que le narrateur emporte à Paris, poisseuse comme les liasses de billets, dérobées à sa grand-mère, qui tapissent le fond de sa valise ; Et celle qu’il ramène à Brest, trois ans plus tard, tapie dans les cent soixante-quinze pages de son « roman familial », « pour seule liasse, désormais, qui revenaient chez elles, au milieu des embruns dans le Finistère nord ».

 

Un vrai régal ce Paris-Brest,  (jeu de mot facile, oui bon…) …que j’ai savouré tout doucement…


Rien n’est négligé dans ce très (trop ?) court roman : l’histoire et son double de papier,  le décor, les personnages, le tout, comme une recette, servi par une écriture libre, rythmée, musicale, qui lie chaque ingrédient l’un à l’autre, avec une pointe d’humour et d’inventivité.

 

« Donc cette année-là, je suis retourné à Brest, à côté de Brest exactement, sur la côte sauvage en réalité, là où on peut se retrouver sur la dune à regarder les mouettes et la mer ce jour là plutôt calme. Tellement calme ce jour-là que depuis la route on pouvait voir l’île d’Ouessant contredire l’horizon, et contredire aussi mon père qui pour seule phrase depuis qu’on avait quitté la gare, depuis que j’étais monté à côté de lui dans sa grosse Renault, m’avait dit : « c’est brumeux ce matin sur la côte ».

 

Un livre qui fait partie de ceux que je relirai sûrement avant le grand jour à la Maison Ronde…

 


Partager cet article
Repost0
13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 23:00




« Lacrimosa » [adjectif latin dérivé de Lacrima : larme, et une partie du requiem] est un roman épistolaire d’outre-tombe entre le narrateur et Charlotte, une jeune femme qu’il a aimé et qui s’est suicidée à l’âge de 34 ans. Au détour des lettres qu’il lui adresse en la vouvoyant,  le narrateur, l’auteur, puisqu’il s’agit de lui, de Univers-Univers et de Microfictions, ne peut s’empêcher,  comme un exutoire à sa douleur, à son sentiment de culpabilité, de mêler souvenirs et fictions à tel point que le vrai du faux est parfois difficile à démêler : des parents marseillais, caricaturaux d’égoïsme, de bienséance et de méchanceté , une maison qui respire l’ennui de son enfance,  une sœur qui « collectionne les marmots comme les peluches » et affublé d’un enfant attardé au nom ridicule de Pindo que la grand-mère « pleure de  son vivant ».

 

Mais d’outre-tombe, la jeune suicidée se rebiffe, s’étonnant de ce soudain vouvoiement, de ce « nom de gâteau », prête-nom donc, de ce ragot, surtout, colporté jusqu’à son néant « Un ragot d’où on pourrait conclure que moi et les miens aurions vécu dans une de ces dégradantes histoires où tu aimes à ridiculiser les pauvres gens tombés sous la coupe de ton imagination ? Tu préfèreras toujours aux gens l’extravagance ? » . Et quand l’auteur reprend la plume, poursuivant son ragot, sa farce burlesque,  en  précipitant au chevet de la fraîche pendue  un médecin vénal et qui partage sa couche avec une femelle panda, c’est pour mieux quelques lignes plus tard, d’une pirouette habile, ouvrir « la dalle d’une tombe  qui se serait trompé de jour » et faire revenir la journée d’hier.

 

Car au-delà du « conte de sorcière », de la fiction saugrenue, on démêle peu à peu certains fils que l’on devine réels –devine car le doute subsiste bien souvent et des souvenirs à la fiction, il n’y pas parfois qu’une virgule-  : la rencontre de l’auteur et de la jeune femme lors d’une signature au Salon du livre de Paris deux ans plus tôt, leur voyage commun dans un Club Med de Djerba (là encore l’imagination galopante de l’auteur cède parfois le pas à ce que fut peut être le séjour) mais surtout son ressenti du mal de vivre de la jeune femme, son faux détachement, son sentiment de culpabilité et son désarroi devant le suicide «  vous savez qu’il y avait un contrat contre vous, et que vous étiez chargée de l’exécuter. Le suicide est un homicide comme un autre. Un assassinat avec préméditation, un complot fomenté par une faction dans un recoin du psychisme »

 

En réponse à ses lettres, quand elle parvient à voler une plume des corbeaux qui l’a ravitaille, Charlotte tour à tour le harangue, l’engueule, l’enjoignant de vivre, de quitter son écran à cristaux liquides, le traite de «ces charognards » qui se « nourrissent de cadavres et de souvenirs », l’accuse d’avoir fait d’elle « une marchandise …(avec) un code barre sur le dos » pour aussitôt le supplier de la raconter «  raconte-moi, mon amour. Tu sais très bien que moi je ne peux plus rien dire… » Avant enfin de prendre l’écrivain à son propre piège en le réinventant inconsolable et pieux lors de son enterrement «  Quand j’ai été rangée dans le caveau, tu as pris la parole, le visage souillé de larmes et de morve, pour me remercier d’avoir vécu. …Tu as dis qu’à présent j’étais dans les bras de Dieu. Des bras adorables où on se complaît. Tu avais dû trouver cette phrase sur un site intégriste » ;  Pour finir, répondant à l’auteur qui lui demande (« ma demande est ridicule, mais un écrivain doit accepter de sombrer dans le ridicule, autrement il ne serait pas un humain ») s’il a eu raison d’écrire ce roman, par cette phrase, comme celle d’un parent à son enfant : « je suis fière de toi ».

 

Achevant avec un bel enthousiasme la lecture d’ « Un chasseur de lions », j’ai eu beaucoup de mal au cours des premières pages à « entrer » dans l’univers de Régis Jauffret, ce d’autant que les premières pages (on le comprend à la première intervention de Charlotte) sont une invention, une farce que l’auteur esquisse au sujet de son amante suicidée. Mais, très vite, la séduction a opèré par la grâce de l’écriture et de l’imagination de l’auteur, dont le cynisme cache surtout le désarroi, les remords, la tristesse dans lesquels le drame de ce suicide la plongé.  Et au delà, révèle un bel autoportrait d’un écrivain pris au piège d’une réalité à laquelle il est confronté et qui soudain dépasse toute imagination possible.

 

Aux détours d’une phrase, quelques mots piochés représentatif du style de Régis Jauffret  «  On aurait dit qu’il portait  la photocopie de son visage, réservant l’original pour des jours meilleurs ».



Partager cet article
Repost0
6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 19:34




Deux gros colis pour moi aujourd'hui ...(Ca sentait comme un petit air de nostalgie quand jadis, dans ma petite librairie au pied du Mont Blanc,  je déballais les cartons de nouveautés/offices...Ah le bonheur des libraires...!)

Ca ne parait pas comme ça, mais c'est assez impressionnant ! (Le premier de la pile fait quand même plus de 500 pages !)

Il ne me reste plus que 8 semaines, et...9 romans à lire...

Bref, ce soir je vais jouer à pic et pic et colegram pour le second de la liste...

Partager cet article
Repost0
5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 19:19



Livre Inter : c’est parti !

 

Je n’ai pas encore reçu le gros paquet de la Maison Ronde, cela ne saurait tarder (du moins, je l’espère, car le temps court !) mais à la veille d’un week-end un peu désoeuvré et qu’on annonçait pluvieux (je confirme après coup), il me semblait judicieux de prendre un peu d’avance !

 

J’ai donc fait vendredi une petite visite éclair à la Bibliothèque Reverdy, qui, pour une ville de 13000 habitants, dispose d’un fonds (classiques et nouveautés) bien sympa puisque à ce jour je n’en suis jamais ressortie bredouille (il faudrait vraiment que j’aille bien mal pour sortir bredouille d’une Bibliothèque, comme d’une librairie d’ailleurs, à ce propos allez écouter Philippe Djian (chez Lily ) qui préfère son libraire à son médecin quand il ne sent pas bien), et, la liste alphabétique dans la main,  ai déambulé de rayons en rayons, l’âme en peine…jusqu’à …oh victoire…la lettre R comme Olivier Rolin et son « Chasseur de lions » qui m’attendait bien sagement !

 

Etant tenue à un devoir de réserve (pour les débats et votes, mais en amont aussi peut être ?), je vais tâcher ici de ne pas trop orienter mes lectures (ça c’est dur !)

 

Je connaissais déjà un peu Olivier Rolin, avais lu (et relu surtout longtemps après) « Port-Soudan » qui m’avait profondément touché à une période de ma vie assez « introspective ». C’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis lancée ce week-end dans l’aventure de son dernier roman, et de l’aventure, il y en a !

 

Histoire avec un grand et un petit H, littérature, peinture, voyages au long cours, incessants allers et retours entre le présent et le passé, entrecoupés d’introspections de l’auteur sur la vie, le temps qui passe…le tout mené à un rythme trépidant, servi par une écriture vive et riche où se niche à chaque page humour et autodérision. (bon j’en ai peut être déjà trop dit…)

 

Mais quoi de mieux pour commencer la sélection du Prix du Livre Inter qu’un roman dont la phrase charnière est « Tout est littérature »…

 

Quatrième de couverture : 'Il y a vingt-cinq ans, dans un livre acheté en Patagonie, je découvrais l’existence d’un pittoresque aventurier français de la fin du XIXe siècle. Trafiquant d’armes, magnétiseur, chercheur de trésors, explorateur, hâbleur, il avait mené en Terre de Feu une expédition qualifiée de « funambulesque ». Bien des années plus tard, j’apprenais qu’il était aussi un ami de Manet, et que le peintre d’ Olympia avait fait de lui un curieux portrait en chasseur de lions.

Voici, romanesque et romancée, leur histoire croisée. On y passe des Grands Boulevards aux rives du détroit de Magellan, on y traverse des révolutions au Pérou, la Commune de Paris et la Semaine sanglante, on y croise Mallarmé, Berthe Morisot, une comtesse pétroleuse, un mutin sanguinaire, une femme sauvage, de supposés cannibales… Au fond du paysage, il y a aussi l’auteur, à la recherche du temps qui a passé : seule chasse où l’on est assuré d’être, au bout, tué par le fauve, seule exploration qui finit toujours sous la dent des anthropophages.' O.R.





NB : l'auteur est un habitué du prix du Livre Inter puisqu'il l'a présidé en 2005 et fut le président, l'année suivante, d'un prix officieux bien sympathique, le prix de Brillac (merci à Joël, ancien juré du Prix du livre Inter d'avoir relayé l'information)



Partager cet article
Repost0
26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 21:29









Et bien voilà ...

A force d'écrire et de me hisser sur les toits de tous les édifices du coin, je vais enfin, oh joie oh bonheur...participer à la belle aventure du Prix du livre Inter !!!

Ce fut une journée pleine de rebondissements pour moi car non contente d'entendre mon nom parmi les 23 autres heureux élus et élues, ce fut...en direct !

Alors, si vous voulez m'entendre balbutier, c'est quelque part sur le site de France inter (je vous laisse chercher, je ne suis pas douée pour les liens internet mais c'était en direct dans l'émission Esprit Critique de Vincent Josse)

La liste des romans sélectionnés :

Nous autres - Stéphane Audeguy (Gallimard)

D’autres vies que la mienne - Emmanuel Carrère (P.O.L)

Traques - Frédérique Clémençon (L’Olivier)

Equatoria - Patrick Deville (Seuil)

Zone - Mathias Enard (Actes Sud)

Lacrimosa - Regis Jauffret (Gallimard)

Trois Hommes seuls - Christian Oster (Minuit)

Un Chien mort après lui - Jean Rolin (P.O.L)

Un Chasseur de lions - Olivier Rolin (Seuil)

Paris-Brest - Tanguy Viel (Minuit)


Que du beau monde pour ceux que j'ai déjà lu par le passé et une grande soif de découverte pour les autres (Frédérique Clémençon - La seule femme, ça alors ! - Patrick Deville et Mathias Enard)...

Très impatiente de recevoir les colis !


PS : et hum...me réécoutant au calme ce soir, je me trouve bien présomptueuse d'avoir osé dire que je relirais les livres deux fois...m'étonnerais que j'ai le temps avec les auteurs séléctionnés...pour n'en citer qu'un : Régis Jauffret ....je n'ai pas encore été voir du côté du nombre de pages !!!


Partager cet article
Repost0